La logique industrielle du rapprochement entre le leader de la carte à puce Gemalto et Thales, cohérente sur les marchés militaires, pose encore quelques questions. En difficulté sur son activité historique de cartes à puce, Gemalto doit en outre gérer un PSE - accompagné par le cabinet LHH-Altedia - et redresser des résultats, désormais sous haute surveillance. Les réactions des autorités de la concurrence, toujours en attente à Bruxelles et Paris, tomberont d'ici à fin 2019. La commission européenne a lancé fin juillet un examen approfondi concernant les boîtiers sécurisés HSM, marché trusté à 90% par les deux groupes français. Certains pays, comme le Canada et la Turquie ont déjà vu leurs autorités anti-concurrence se prononcer favorablement cet été. Très attendu aussi, l'avis du Committee on Foreign Investment in the United States (CFIUS), vigie des investissements étrangers outre-Atlantique. L'attente de ces différents sésames ne contrarie pas les hauts dirigeants de Gemalto, leur devenir jusqu'en 2020 dans le groupe dirigé par Patrice Caine étant sécurisé par un lot de 60 parachutes dorés. Enfin, des travaux d'Hercule attendent Sonia Dekovic, DRH de Thales, pour intégrer les 15.000 salariés de Gemalto dans le groupe Thales.