Au ministère de l'intérieur, Gérald Darmanin joue sa carte sur l'insécurité. Mais au-delà des coups de com', le nouveau locataire de la Place Beauvau devra rapidement trouver des moyens financiers pour faire face au mécontentement policier. Les alertes répétées de la cour des comptes sur la trajectoire budgétaire de son ministère pourraient réduire sa marge de manœuvre.
Le ministère de l'intérieur cherche un nouveau prestataire pour renforcer son dispositif com'. Pour se faire, la Délégation à l'information et à la communication (Dicom) de la Place Beauvau a lancé avant les vacances de Noël un nouveau marché public.
Dans une nouvelle note, la Cour des comptes s'inquiète une fois de plus du poids et de la trajectoire ascendante des dépenses de personnels dans le budget du ministère de l'intérieur. Elle pointe les coûts de plusieurs mesures RH et le stock d'heures sup' non payées.
Lancé par Gérald Darmanin en juillet, le déploiement des caméras-piétons prévu jusqu'au 1er octobre pourrait prendre du retard. Le fabricant américain Motorola Solutions a dû ralentir ses livraisons au ministère en raison des tensions mondiales sur l'approvisionnement en composants électroniques.
Critiqué par les syndicats de policiers, Hikvision, le fournisseur chinois de caméras-piétons du ministère de l'intérieur vient de perdre le contrat au profit d'un nouvel équipementier. Gérald Darmanin s'est engagé à déployer ces dispositifs de vidéosurveillance dans les commissariats à partir de juillet.
Le Raid va se défaire de ses fusils d'assaut HK G36, fournis par le fabricant allemand Heckler & Koch (H&K) depuis le milieu des années 90.
La compétition entre les trois poids lourds du secteur - l'américain Axon, le chinois Hikvision et le suédois Axis Communications - pour équiper la Place Beauvau en caméras-piétons se resserre. L'un des modèles a été écarté.
Alors que la date de remise des offres vient d'être reportée, les grandes manœuvres entre industriels, opérateurs télécoms et start-ups s'intensifient sur le marché des futures transmissions des forces de sécurité. Orange, SFR, mais aussi Thales et Airbus Secure Land Communications sont en lice sur ce contrat à 900 millions d'euros.
Dans un référé publié début janvier, la Cour des comptes met en cause la vétusté du système informatique de la Place Beauvau pour le paiement des heures supplémentaires des policiers. Ce dispositif reposait depuis octobre 2019 sur une irrégularité juridique.
Alors que Gérald Darmanin est ciblé par la mobilisation contre la loi sur la sécurité globale, son ministère a lancé mi-novembre un appel d'offres "express" sur les caméras-piétons pour équiper les policiers. Le marché, qui sera attribué en mars 2021, est poussé par l'américain Axon contre son concurrent chinois Hikvision.
Le marché du "réseau radio du futur" sera lancé par le ministère de l'intérieur à la fin de l'année. Une agence va être créée pour mener à bien ce projet estimé à 1,2 milliard d'euros.
Le ministre de l'intérieur Gérald Darmanin a obtenu des lignes de crédits pour équiper les forces de l'ordre en véhicules, drones, caméras-piétons et tablettes. Ces postes de dépenses ont fait l'objet d'économies si drastiques ces dernières années que la Cour des comptes avait tiré la sonnette d'alarme au printemps.
Pressé par Emmanuel Macron d'incarner le tournant régalien du quinquennat, le nouveau locataire de la Place Beauvau a fait venir son premier cercle de Bercy. Issue pour la plupart des Républicains, cette garde rapprochée y côtoie quelques transfuges de l'Elysée.
En proposant à Emmanuel Macron la généralisation des caméras embarquées, le ministère de l'intérieur a réaffirmé sa réponse technique aux violences policières. Mais les services de Gérald Darmanin sont tenus par un contrat avec un partenaire de la marque chinoise Hikvision, qui suscite les critiques des policiers.
Alors que l'hypothèse d'un remaniement d'ici la mi-juillet prend de la vigueur, les partisans d'un maintien de Christophe Castaner au ministère de l'intérieur sont de plus en plus rares. Si les candidats à sa succession sont nombreux, Laurent Nunez dispose de nombreux appuis et du crédit porté au livre blanc sur la sécurité intérieure pour s'imposer.
La Place Beauvau et Bercy ont induit en erreur les parlementaires pour cacher un impair sur le recouvrement de la taxe employeur sur les travailleurs étrangers entre janvier 2017 et juin 2018. Alertés par la Cour des comptes, les députés Jean-Noël Barrot et Stella Dupont déplorent cette dissimulation dans un rapport de la commission des finances.
Pour financer les 14 millions d'euros nécessaires à la "prime Covid" des policiers, le ministre de l'intérieur s'apprête à recourir à une astuce budgétaire éprouvée, le report de quelque 3 000 embauches prévues pour 2020.
Le patron de la Direction générale de la police nationale, Frédéric Veaux, va intégrer à son cabinet le commissaire divisionnaire Jérôme Chappa.
Les magistrats déplorent que la hausse des rémunérations des forces de l'ordre pendant la crise des Gilets jaunes se soit faite au détriment des dépenses de fonctionnement et d'équipement, comme l'achat de véhicules ou la rénovation des commissariats.
La réforme du numérique place Beauvau suscite des frictions. Les chefs de la police Eric Morvan et de la gendarmerie Richard Lizurey sont montés au créneau pour conserver leurs équipes dédiées.
Privée de chef depuis neuf mois, la délégation ministérielle aux industries de sécurité risque d'être amputée de ses prérogatives. La future direction numérique et le service des achats sortent gagnants de la restructuration orchestrée par Christophe Mirmand, secrétaire général du ministère de l'intérieur.
Le ministre de l'intérieur Christophe Castaner vient d'offrir un beau lot de consolation au préfet Jean-Yves Latournerie.
La Cour des comptes a révélé que le budget de la police nationale pour 2018, en déficit, n'avait pas été avalisé par le contrôleur du ministère, mais par Gérald Darmanin.
Le nouveau secrétaire général du ministère de l'intérieur Christophe Mirmand passe son baptême du feu sur deux chantiers sensibles. Sous la pression de la Cour des comptes, le service des achats doit être remanié d'ici septembre, tandis que le numérique cherche sa feuille de route.
La préparation du référendum est définitivement dans les tuyaux du gouvernement. Un accord-cadre, divisé en trois lots, prévoit la fabrication, l'impression et la livraison des imprimés électoraux à 50 millions d'exemplaires.
Mis à l'épreuve par les troubles en marge du mouvement des gilets jaunes, le duo formé par Christophe Castaner et Laurent Nunez doit composer avec une donne syndicale qui lui est défavorable.
Suite à la nomination de Michel Vilbois comme préfet, le ministère de l'intérieur a désigné Jean Bouverot à la tête de son service des achats.
La prise de fonction du duo Christophe Castaner-Laurent Nuñez, mi-octobre,
Inaugurée le 10 décembre, la structure rénovée qui doit fiabiliser les remontées d'informations s'impose en force au cabinet du ministre de l'intérieur, Christophe Castaner, et de son secrétaire d'Etat, Laurent Nunez.
Le service des achats de la Place Beauvau, second acheteur de l'Etat après le ministère des armées, est en chantier tandis que le service dédié aux industries de sécurité et au cyber pourrait, lui, être rapproché d'autres entités.
Le patron de la police nationale Eric Morvan planche sur
Le ministère de l'intérieur veut renforcer les capacités numériques d'investigation des policiers, gendarmes et douaniers. D'un montant de 28 millions d'euros, le marché "@cybercrime" est remis en jeu et divisé en six lots.
Le service des achats et le numérique sont placés sous la responsabilité du secrétaire général Denis Robin. Ce préfet s'impose comme l'homme fort de l'Intérieur, alors que Gérard Collomb quittera son poste après les élections européennes de mai 2019.
Après avoir commandé 307.000 gilets pare-balles légers à la société Cooneen Group pour un montant de 48 millions d'euros, la Place Beauvau vient de déclarer "infructueux" un appel d'offres destiné aux forces de l'ordre.
Pour soutenir les industriels de la défense et de la sécurité à l'export, le ministère de l'intérieur invitera plusieurs dizaines de délégations étrangères à assister à une démonstration du RAID et du GIGN en octobre.
Le ministère de l'intérieur veut faire un pas supplémentaire sur la mutualisation de ses commandes publiques. Le projet est scruté de près par les syndicats de policiers, mais aussi par les prestataires traditionnels déroutés par l'attribution de plusieurs marchés à prix cassés.
La répartition des budgets d'achat de matériels entre les unités d'intervention anti-terroriste de la police nationale suscite de fortes frictions.
Pour équiper la police et la gendarmerie, le choix de la Place Beauvau s'est arrêté sur les caméras de surveillance du chinois Hikvision, société bannie de plusieurs marchés publics aux Etats-Unis.
Le ministère de l'intérieur se met en quête de formateurs pour délivrer une formation en "management stratégique et leadership" aux préfets.
