Manuel Valls, un "socialiste de droite" ? La tonalité donnée par le ministre de l'intérieur à son cabinet va dans ce sens, comme le montre la présence au poste de "dircab" adjoint de Renaud Vedel, perçu comme sarkozyste. Certains voient dans cette nomination la main du criminologue Alain Bauer, ex-visiteur du soir de Nicolas Sarkozy et ami de trente ans de Manuel Valls. Il travaillera avec Jean Daubigny, directeur de cabinet, préfet de gauche mais apprécié de Claude Guéant. Pour compléter ce dispositif très politique, Manuel Valls a recours à l'expertise de son ami Jean-Jacques Urvoas, député du Finistère et président de la commission des lois, qui est devenu sa boîte à idées sur les sujets de sécurité et de réforme police-gendarmerie.

Manuel Valls n'en a pas oublié pour autant son équipe d'Evry (Essonne). Il a pris auprès de lui son chef de cabinet, Sébastien Gros, et son directeur de la communication, Harold Hauzy. Son ancien directeur de cabinet dans l'Essonne, Christian Gravel, a rejoint pour sa part François Hollande à l'Elysée, après s'être rendu indispensable pendant la campagne présidentielle. Une nomination qui constitue un atout non négligeable pour l'ambitieux Manuel Valls.

Ayant délaissé son fief pour ne pas entraver la règle du non-cumul des mandats, Manuel Valls a pris soin de laisser les clés à deux conseillers généraux de l'Essonne. L'ancien communiste Francis Chouat, son premier adjoint depuis 2001, a ainsi été élu maire par le conseil municipal extraordinaire du 3 juin 2012. Et Carlos Da Silva, qui se verrait bien maire de Corbeil-Essonnes en lieu et place de Jean-Pierre Bechter, bras droit de Serge Dassault, s'est installé dans son fauteuil à l'Assemblée nationale.

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