Alain Rousset, trop technique et pas assez politique ? Ce spécialiste de l'industrie, un sujet dont il a la responsabilité dans l'équipe de campagne de François Hollande, est très bien placé pour être ministre en cas de victoire socialiste. Mais, de l'aveu même de ses proches, le président de la région Aquitaine peine à s'imposer sur la scène nationale, malgré des qualités de gestionnaire évidentes. Il connaît en revanche sur le bout des doigts les entreprises de sa région et a su tisser sa toile au sein des élus locaux.

Son entourage reste ainsi très centré sur l'Aquitaine ; d'autant que nombre de ses anciens collaborateurs y sont restés implantés, à l'exemple de Jérôme Verschave, directeur d'Aérocampus Aquitaine, ou d'Agnès Paillard, vice-présidente d'EADS France. De même, son "unique fils spirituel", Vincent Feltesse, est devenu son relais le plus fiable au sein de la Communauté urbaine de Bordeaux (CUB), et son ancien directeur des services à la région, Jean-Luc Mercadié, devenu avocat, gère ses réseaux dans les affaires.

Mais, sorti du cercle de ses proches, Alain Rousset est-il toujours aussi à l'aise ? Le responsable des relations institutionnelles du groupe Safran dans le Sud-Ouest, Emeric d'Arcimoles, lui reconnaît ainsi "cette pudeur qui fait qu'il reste toujours sur le recul, et qu'il ne se met pas en avant".

Sur la toile