"Troisième homme" de la primaire socialiste avec 17% des voix, Arnaud Montebourg est parvenu à s'imposer aux côtés de François Hollande, jusqu'à se voir confier le ministère du "redressement productif". Le partisan de la "démondalisation" devra y faire ses preuves en s'attaquant à des dossiers industriels brûlants et socialement risqués. Pour cela, il a mobilisé une équipe ministérielle qui a une solide expérience du secteur privé : son directeur de cabinet, le fabiusien Stéphane Israël, issu d'EADS ; et Christophe Bejach, ancien membre du directoire de la Compagnie financière Saint-Honoré, la holding de la Compagnie financière Edmond de Rothschild, et ex-directeur associé d'Euris, la holding de Jean-Charles Naouri, patron du groupe Casino.

Sa place stratégique dans le gouvernement, Arnaud Montebourg la doit également à son équipe de campagne pendant la primaire socialiste. Un staff jeune, surdiplômé (Sciences Po, ENA, HEC), et aguerri aux batailles politiques, dont les membres ont su se recycler habilement dans les cabinets ministériels. Son directeur de campagne, Aquilino Morelle, est devenu l'indispensable conseiller de François Hollande, qu'il a suivi à l'Elysée. Son porte-parole, le très écolo Géraud Guibert, a été nommé pour sa part directeur de cabinet de la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, Nicole Bricq. Sans oublier la garde des Sceaux Christiane Taubira, qui fut la présidente de son comité de soutien, et qu'il côtoie désormais en conseil des ministres…

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